

La nature humaine déchue
Lorsque la Bible parle du cœur, elle ne parle aucunement de l'organe qui pompe le sang par des contractions rythmiques dans les vaisseaux sanguins. Le mot «cœur» signifie littéralement «le centre», c'est-à-dire le principe ou l'essence même de notre existence. Il s'agit ici de notre nature humaine, c'est-à-dire de l'âme, de la conscience de notre existence dans l'extension de ses perceptions charnelles et spirituelles. Dans un sens figuratif qui s'applique à la collectivité de la race humaine, la nature humaine est l'élément réceptif des impressions de son existence et dans ce sens elle est comme «la femme de l'homme» créée de son penchant naturel (Genèse 2:18-25). Parler de nature humaine, c'est parler d'une essence universelle de l'homme, c'est dire qu'il existe un certains nombre de caractéristiques communes à tous les hommes sans restriction. Un grand nombre de supposés chrétiens affirment que la nature humaine a été sérieusement affectée par la chute dans le Jardin d'Éden, mais que l'homme n'a pas été laissé dans un état de faiblesse spirituelle. Mais il s'agit ici que d'un principe philosophique excentrique et présomptueux qui ne détient aucune considération sérieuse face à la révélation biblique, ni à la cruelle réalité de l'histoire de la race humaine. Quoique ce principe subversif n'est pas supporté par les Saintes-Écritures, ces gens persistent à dire que Dieu dans sa miséricorde, aurait donné à chaque pécheur spirituellement mort dans ses péchés, la capacité de se repentir et de croire, et supposément il le ferait de manière à ne pas s'interposer dans la liberté idolâtre de l'homme. Selon cette hérésie classique, chaque pécheur posséderait apparemment une volonté libre et sa destinée éternelle dépendrait de l'usage qu'il en fait, il serait ainsi le maître absolu de son salut ou de sa perdition éternelle, et Dieu n'aurait aucun choix devant la décision de l'homme.
La liberté de l'homme consisterait donc, selon les réprouvés, en sa capacité de choisir le bien au lieu du mal dans les choses spirituelles, lorsqu'il ne peut même choisir de naître en ce monde, ni de respirer, ni du nombre de cheveux sur sa tête. Les partisans de ce principe du libre-choix négligent de comprendre que «choisir entre le bien et le mal» est clairement l'évidence de la chute de l'homme (Genèse 2:9,17; 3:1-24), et l'indication que sa volonté n'est pas libre mais esclave de la corruption de sa nature déchue et exclue de la grâce de Dieu. Néanmoins, d'après la théologie arminienne de ces déformateurs, la volonté de l'homme ne serait donc pas asservie à sa nature pécheresse, en d'autres mots, sa volonté (ses désirs, ses choix, ses agissements) ne serait pas esclave du péché et de la chair, sa corruption viendrait donc d'une source externe qui influencerait sa volonté et non de son cœur qu'il considère comme étant encore innocent, sain et vertueux. Le pécheur serait donc plus puissant que Dieu, car il aurait ainsi le pouvoir soit de coopérer avec l'Esprit de Dieu et être régénéré, soit de résister à la grâce de Dieu et périr, et cela toujours selon son choix d'une décision personnelle provenant de sa volonté prétendument libre. Dans les illusions de cette abomination doctrinale, le pécheur aurait besoin de l'assistance de l'Esprit, duquel il a été rejeté et séparé pour l'éternité à cause de sa rébellion, mais n'aurait pas besoin d'être régénéré par l'Esprit avant de pouvoir croire, car selon ces réprouvés la foi serait un acte naturel de l'homme, une capacité intellectuelle qui précéderait la nouvelle naissance lorsque la Bible dit clairement le contraire. Dans les délires de cette spiritualité dénaturée, la foi et la repentance seraient les dons du pécheur à Dieu; ils seraient la contribution de l'homme à son salut, car dans les rêveries de cette notion aberrante, Dieu serait impuissant d'agir sans la volonté suprême de l'homme souverain qui demeurerait toujours maître de son destin par l'exercice de son libre-choix. Le Saint-Esprit ne pourrait donc attirer à Christ que ceux qui le laissent agir en eux malgré qu'ils sont morts spirituellement, car de sa mort spirituelle le pécheur détiendrait quand même la responsabilité de répondre à son appel, ce qui est un non sens majeur. Or un mort ne détient aucun choix, il est mort, il n'a pas la capacité de laisser Christ agir en lui, son état naturel est d'être un cadavre inerte et de sentir la corruption. Tant que le pécheur n'a pas répondu, selon ces imposteurs insensés, l'Esprit ne pourrait donc donner la vie. La grâce de Dieu ne serait donc pas invincible d'après cette déviation de la vérité, elle pourrait être opposée et contrecarrée par l'homme, ce qui fait que le croyant pourrait perdre son salut puisqu'il en détient la responsabilité et non Christ. Mais la Parole de Dieu nous enseigne clairement que Christ est le seul responsable pour notre salut et qu'il maintient ses élus dans cette grâce jusqu'à son apparition finale, et cela sans l'aide ou contribution de personne. À lui seul revient toute la gloire.
Il va presque sans dire que la nature humaine est complètement égocentrique, égoïste, autolâtre, orgueilleuse et vaniteuse, et qu'elle se veut indépendante et autosuffisante comme Dieu, se croyant maître de ses choix et de son destin. En d'autres mots, selon les Saintes-Écritures, le cœur de l'homme est complètement dépravé et entièrement corrompu. La Bible affirme clairement que «Le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin; qui le connaîtra? Moi, YEHOVAH, je sonde le cœur, et j'éprouve les reins; et cela pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions.» ( Jérémie 17:9-10). Le Seigneur Jésus déclare même: «Êtes-vous aussi sans intelligence? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui entre du dehors dans l'homme, ne peut le souiller? Parce que cela ne lui entre point dans le cœur, mais dans le ventre, et va dans les égouts, ce qui enlève tous les aliments. Il disait donc: Ce qui sort de l'homme, c'est ce qui souille l'homme. Car du dedans, c'est-à-dire, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les larcins, la cupidité, les méchancetés, la fraude, l'impudicité, l'œil envieux, la médisance, la fierté, la folie. Tous ces vices sortent du dedans et souillent l'homme.» ( Marc 7:18-23). L'âme ou conscience de l'homme est clairement obscurcie et dénaturée par le péché qui empoisonne sa vie de tous les jours, et qui pervertie ses pensées, ses raisonnements, et ses agissements pour le troubler avec des sentiments d'impuissance, d'inefficacité, de futilité, de superficialité, et surtout de culpabilité. Aucun ne peut en échapper, on ne peut se sauver de ce qu'on est par nature, on ne peut se soustraire à nous-mêmes. Tout comme on ne peut vivre sans respirer, on ne peut vivre sans pécher à cause de la rébellion de notre nature qui se veut constamment maître de son destin depuis la révolte dans le Jardin d'Éden.
Go Dieu